Les oiseaux d'eau sur le lac de Rillé

1. Parmi toutes les familles d’oiseaux étudiées, seule celle des hérons (ardéidés) ne subit pas une diminution significative de ses effectifs. Au contraire, et en adéquation avec les tendances des populations à l’échelle de la France, les effectifs de la majorité des espèces de cette famille sont en nette augmentation (+ 1645 % depuis la création du site en moyenne). 

2. Pour toutes les autres espèces et familles d’espèces présentes sur le site, une fracture nette dans les dynamiques de populations est visible entre 1995 et 2005 : tous les effectifs déclinent à compter de cette période.  Le déclin est de l'ordre de 80% pour les ansériformes (canards) et 84% pour les limicoles.

3. Toutes les espèces apparaissent touchées de la même façon. Le déclin global des espèces sur le site ne semble, a priori, pas lié à leur écologie : mode d’alimentation, leur statut (nicheur, hivernant, migrateur...) 

4. Sur la période la plus récente étudiée 2015-2021, le déclin des espèces est toujours très marqué (entre 40 et 50% pour certaines espèces) mais ne semble, heureusement pas, s’accélérer davantage.

5. La physico-chimie du lac est relativement bonne et les niveaux d'eau sont aujourd'hui plus favorables aux oiseaux qu'à la création du site. La cause du déclin la plus probable est donc le dérangement, lié à l'augmentation de la fréquentation du site. Sur la base de ces résultats, les animatrices travailleront dès 2023 en concertation avec les acteurs locaux, afin d'envisager des solutions.