Habitats, espèces, enjeux

 

  Le site Natura 2000 abrite un maillage inédit de milieux naturels, indispensable à la survie et la reproduction de plusieurs espèces d’oiseaux patrimoniales.

Trois principaux types de milieux  sont mis en évidence sur le site Natura 2000 : les milieux forestiers, les milieux agricoles et les milieux aquatiques/humides.

35 espèces d’intérêt communautaire (référencées dans l’annexe I de la directive Oiseaux) y ont été recensées, dont 18 sont nicheuses sur le site et 6 font l’objet d’une attention toute particulière au regard de leur état de conservation.

 

Les milieux forestiers : 

  Avec un massif de près de 32500 ha, le site Natura 2000 est avant tout un site forestier (74% du territoire). Les peuplements boisés y sont divers, bien que les essences résineuses soient majoritaires (pins maritime et sylvestre sur 62,6 % du territoire). On retrouve également des espaces boisés de feuillus, des espaces mixtes (feuillus/résineux/taillis) et des secteurs plantés en peupleraies.

Sur le site, les zones à forts enjeux en milieux forestiers sont principalement les vieilles futaies/peuplements âgés (feuillues, résineuses ou mixtes) et les milieux annexes, telles que les landes et les clairières, de superficie importante.

Les vieux boisements sont peu représentés sur la ZPS (< 1 % du couvert sur le site). Pourtant, ils sont indispensables pour les espèces de ce cortège : Cigogne noire, Balbuzard pêcheur, Bondrée apivore, Circaète Jean-le-Blanc, Pic mar. La principale menace pesant sur ces milieux clés du territoire constitue en une diminution trop importante de leurs surfaces (déjà minoritaires). Le maintien des surfaces existante est donc primordial.

Le maintien d’habitats ouverts, tels que les landes forestières, permet d’accueillir d’autres espèces inféodées à ces espaces forestiers annexes. Le Busard Saint-Martin, l’Engoulevent d’Europe et surtout la Fauvette pitchou y trouvent les conditions nécessaires pour se nourrir et se reproduire. Ces habitats sont très menacés par le boisement naturel (colonisation naturelle des ligneux) et l’enrésinement, qui conduisent à la fermeture de ces milieux spécifiques et à la diminution de leur surface potentielle. A ce titre, et comme pour les peuplements âgés, la préservation de ces milieux constitue un enjeu de conservation fort sur le site Natura 2000.

L’activité sylvicole est prédominante sur le territoire : la conduite d’une gestion durable des forêts est indispensable pour assurer un turn-over continu des milieux ouverts et fermés et maintenir la diversité des peuplements et essences locaux. L'importance d'engager une préservation concertée des milieux forestiers sur le terrtioire, en y intégrant les composantes socio-économiques locales trouve ici tout son sens. 

 

Les milieux agricoles : 

  Plusieurs types de milieux agricoles se répartissent géographiquement sur le territoire : grandes cultures, polyculture-élevage, viticulture…

Sur le territoire de la ZPS, les milieux agricoles d’intérêt prioritaires concernent surtout les espaces en cultures (notamment céréalières) et le bocage. Ce sont des espaces privilégiés pour plusieurs espèces à enjeu :

le bocage représente environ 50% de la surface agricole du site, mais il régresse du fait de l’abandon des pratiques d’élevages. C’est une zone d’alimentation clé pour l’Alouette lulu et la Pie-grièche écorcheur. Ce milieu représente un enjeu de conservation ‘Moyen’ à l’échelle de la ZPS.

- les milieux de cultures sont globalement peu menacés mais souffrent de la déprise agricole et de l’artificialisation du milieu. Ce sont des zones favorables pour le Busard cendré et l’Engoulevent d’Europe, mais également des zones de repos et d’alimentation pour d’autres espèces hivernantes et migratrices.

De la même façon que la sylviculture, l’activité agricole contribue à garantir le maintien de ces milieux ouverts. Toutefois, au regard de l’accroissement de l’artificialisation des milieux, la diminution de la diversification des espèces végétales, la raréfaction d’éléments structurant du paysage comme les haies, ces habitats ont tendance à s’appauvrir.

  

Les milieux humides et aquatiques : 

  La ZPS est traversée par un réseau hydrographique riche avec notamment les cours d’eau du Changeon et de la Roumer, mais aussi des plans d’eau de toutes tailles, dont le principal est celui du Lac de Rillé. 

Ces milieux disposent d’un potentiel d’accueil favorable pour de nombreuses espèces en alimentation et même en période de reproduction.

A ce titre, les roselières constituent un milieu à enjeu prioritaire, hébergeant la reproduction de nombreuses espèces d’ardéidés et exerçant un rôle clé dans le maintien d’une bonne qualité d’eau : Héron pourpré, Grande aigrette, Aigrette garzette

D’autres milieux annexes tels que les tourbières ou les mares forestières sont d’un intérêt majeur pour la biodiversité locale, abritant une faune souvent bien spécifique (et protégée) et faisant partie intégrante du réseau des zones humides du territoire. 

 

Pour plus d'informations : Image retirée.diagnostic_ecologique.pdf

 

 

 

 

 

 

 

 

  


  

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